Vigneron de père en fils : une aventure des vendanges
Vigneron de père en fils, c’est plus qu’un héritage. C’est une manière de vivre, une passion qui traverse le temps et qui s’exprime chaque année lors des vendanges. Pour Éric, cette saison a été particulière. Car pour la première fois, il a aidé Bruno à la cave. Et il a découvert un univers aussi exigeant que fascinant.
Vigneron de père en fils, un apprentissage au quotidien
Depuis toujours, Éric baigne dans les vignes. Enfant, il a observé son père Daniel et son grand-père Louis, aujourd’hui disparu mais toujours présent dans les mémoires. Il connaissait déjà des gestes, des odeurs, des ambiances. Mais là, il est passé de l’autre côté, celui où tout se joue dans la cave.
Dès 6h30 du matin, sa journée démarre. Une part de pizza, une bouteille de Red Bull, et le rythme peut s’enclencher. Car les heures ne comptent pas pendant les vendanges. Alors, Éric commence par mesurer les densités de la vendange de la veille et celles du matin. Puis il réceptionne le raisin. Son père Daniel est sur la machine à vendanger. Son frère Nicolas le ramène en tracteur jusqu’à la cave. Ensuite, Éric alimente le conquêt, érafle et vide les rafles dans la benne. Parfois, il effectue des transferts de cuve en cuve. Chaque étape est une découverte. Et chaque jour, il apprend davantage.
Des découvertes techniques et humaines
Mais le plus marquant pour lui, ce sont les pressoirs. Car ce sont des modèles récents, de haute technologie. Ils permettent de gérer les cycles avec une précision inédite. Éric observe, écoute, et commence à comprendre leur fonctionnement. Ensuite, il monte sur les passerelles pour vérifier les cuves. Là, il règle les panneaux de froid afin de contrôler les fermentations et les températures.
Et ce n’est pas tout. Car il prépare aussi les échantillons. Chaque jour, l’œnologue passe pour suivre l’évolution des vins. Alors Éric participe directement à ce suivi si précieux. D’ailleurs, il découvre un point essentiel : le taux de sucre du raisin correspond presque au futur taux d’alcool du vin. Ces petites révélations l’émerveillent.
Pourtant, ce n’est pas uniquement technique. Car l’ambiance compte aussi. Avec un sourire, Éric dit que « le chef n’est pas trop c**** », en parlant de Bruno. Il s’éclate, il rit, mais il travaille sans compter. Tant qu’il reste du travail, il continue.
Alors, cette première expérience restera gravée. Car elle symbolise l’esprit de famille, le lien entre un père, un fils et un frère. Et même si Louis n’est plus là, son souvenir accompagne chaque geste. Être vigneron de père en fils, c’est tout cela à la fois. C’est la mémoire, la transmission et la passion vivante des vendanges.