La recette de la daube provençale – Les secrets de Mémé Andrée

Vous avez la recette de la daube provençale traditionnelle, celle que vous retrouvez dans les livres de cuisine… et puis vous avez la recette de ma grand-mère… vous allez voir, des fois il ne faut pas se casser la tête !

 

La recette de la daube provençale – la traditionnelle

 

Dans la recette de la daube provençale vous trouverez généralement une étape où vous faites mariner les morceaux de viande. Normalement, pour 8 personnes, il faut compter bien 2 kilos de bœuf. Pour les morceaux de bœuf concernés, en général les recettes parlent de paleron, jarret ou gîte à la noix.

Cette viande doit donc être marinée pendant 12 à 24 heures dans du vin rouge avec de l’oignon, une carotte finement coupés, une gousse d’ail épluchée, du thym, du laurier, du poivre et un zeste d’orange coupé. Cette viande est ensuite égouttée.

Vous la mettez dans une sauteuse avec un peu d’huile et vous faites dorer les morceaux de viande. Cela fait, vous mettez le liquide de la marinade filtré dans la sauteuse et vous laissez mijoter autour des 2 heures. Certains y rajoutent un peu de sauce tomate avant d’y incorporer le vin. Et le tour est joué.

 

La recette  – version Mémé Andrée

 

Comme je vous disais, Mémé Andrée ne se casse pas la tête avec sa recette de la daube provençale. Et pourtant, de toutes les daubes que j’ai pu goutées, la sienne est certainement la meilleure.

 

Pour le choix des morceaux de viande, Mémé dit simplement qu’elle demande au boucher ce qu’il a de mieux à ce moment là pour faire de la daube et le laisse lui-même choisir.

Une fois à la maison, elle met directement ses morceaux de viande dans une sauteuse avec un peu d’huile et de vinaigre de vin rouge. Elle dore ses morceaux de viande. Une fois dorés, elle les couvre de vin rouge. Le deuxième secret après l’apport du vinaigre est là : il y a deux choses qui font la différence dans la cuisine essentiellement. La qualité des ingrédients et la patience….

Alors, pour le vin, il faut choisir un bon vin rouge, qui a une belle structure et du corps. Cela se ressentira énormément au moment de la dégustation du plat. Elle rajoute dans sa sauteuse « pas mal » de gousses d’ail…. Vous voyez, style, toutes les gousses d’une tête d’ail pratiquement pour huit personnes… et oui, le régime méditerranéen et les bienfaits de l’ail pour le corps :)… elle y rajoute aussi une feuille de laurier. Là, par contre, la générosité ne s’applique pas…

Mythe ou pas, je ne sais pas, dans la famille, ma tante disait que plus d’une feuille de laurier par plat était toxique… et du coup nous faisons plutôt attention à cela chez les Ambrosio-Collomb…

 

Enfin, secret de ma mère là et pas de ma grand-mère, en même temps que le vin, le laurier et l’ail, ma mère y rajoute une pointe de zeste d’orange. Mais pas ma grand-mère…..

 

Là, ma grand-mère laisse simplement mijoter. Mais à feu tout doux, tout doux, le plus bas possible…. Pendant des heures et des heures…. Et ça, c’est l’autre secret dont je vous parlais ! la patience !

 

Enfin, il faut savoir que plus vous réchauffez une daube, meilleure elle devient. Donc il est conseillé de la préparer quelques jours à l’avance et de la mettre au frigo entre plusieurs passages à feu doux…

 

A déguster avec un vin rouge qui a du corps et de l’âme… par exemple un Absolu rouge ou un Au-delà…